Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.8.djvu/303

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LXXVIII. (68). Je ne sais quel droit de cire. Il y avait des hommes chargés d’examiner si les monnaies étaient de bon aloi ; c’est ce qu’on appelait spectatio. Collybus était l’examen du rapport d’une monnaie d’un pays à celle d’un autre. On ne sait pas au juste ce qu’il faut entendre par cerarium. (Note de l’abbé Auger.) .— Desmeuniers observe que ce mot paraît signifier ici l’enregistrement, les frais de registres.

LXXIX. (69). Des actes des magistrats. L’abbé Auger, avec le jurisconsulte Hotman, avaient traduit ce passage par l’honneur des magistrats. M. Le Clerc a relevé cette inadvertance, et j’ai suivi sa version. « Il serait trop long, dit ce judicieux critique, d’expliquer ici le mot periculum, épreuve, protocole, formulaire d’acte public. (Voyez la note de Grévius sur cet endroit, et surtout celle de Bosius sur Cornelius Nepos, ch. VIII d’Epaminondas.) »

(70). Avec les largesses des dissipateurs, de nepotum donis. On appelait à Rome nepotes, dissipateurs, débauchés, ceux qui prodiguaient leur argent pour des repas, pour des combats de gladiateurs, et pour des spectacles donnés au peuple. — Et les gratifications obtenues sur la scène, scenicorum corollariis ; gratifications accordées aux comédiens. Ce mot venait de corollæ, petites couronnes qu’on donnait sur la scène aux acteurs, quand on était content de leur jeu. (On peut consulter, sur une autre acception du mot corollarium, la note 44 de ce discours.) — Depuis qu’ils ont acheté une décurie. Les greffiers publics étaient classés par décuries : de là, decuriam emere pour munus scribæ emere. — Serviteurs publics des magistrats... dans le second ordre des citoyens. Serait-ce l’ordre des chevaliers ? Il est à croire que cette classe de citoyens, qui formait un second ordre intermédiaire entre les plébéiens et les patriciens, se recrutait communément d’individus qui avaient été ou greffiers, ou officiers subalternes des magistrats, ou préposés inférieurs à la perception des revenus publics, toutes places où il était facile d’acquérir la richesse nécessaire pour devenir chevalier romain. Au reste, comme le dit M. Le Clerc, « s’il y a ici quelque difficulté, elle est aisément levée par ces mots, se venisse dicunt. » C’était (de la part des greffiers) une illusion de la vanité de se croire égaux aux chevaliers.

LXXX. (71). Un million trois cent mille sesterces, 265, 850 francs. On a dit, dans le chapitre {LXX, que Verrès avait reçu en trois ans,