Page:Cicéron - Œuvres complètes Nisard 1864 tome 4.djvu/426

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NOTES

.murer l’exécution de m l«>i. Dans le premier cas, il usurpe ; est-il «luis le secret des ai rets de Dieu ? Pins le second, il Beserl d’un indigne artifice ; le oom «le Dieu ne doit jamais être employé comme un supplément des peines terrestres ; les législateurs n’ont pas le droit de le feire ser- vira leur ulililc.

Svosqnedeos. Ici commence le développement ou com- men taire du second article delà loi. Cicéron n’en averti ! point, et, en général, outre l’aridité de la matière, K’ dé- tail de transition entre tes diverses parties, les. in n s pa- ragraphe*, presque les diverses phrases île ce Livre, on rend la lecture difficile, rai tâché d’j mettre au moins quel- que clarté , en séparant par des tirets les parties du com- mentaire qui regardent des articles de lois différents.

Tnnylum <.<>< ?<,’ domus. C’était on effet une opinion de- : _ , prêtres, philosophes et magistrats chez les • - ih n’élevaient ni temples ni autels, mais ils celé braient des sacrifices sur le sommet des montagnes. Tou- tefois, ■ : ins l’expédition contre la Grèce, la guerre «pie lit .r - . n l’expression de Cicéron, aux dieux comme aux hommes, fut plutôt dirigée par la vengeance que par la religion.

XI. Dictum esta Pythagora. Pythagore disait que les hommes deviennent meilleurs lorsqu’ils s’approchent des dieux (Plut, de Supers/., et de Orne, defect.) ; ou, selon la vei mou de Senèque , qu’ils changent d’espi it en entrant dans un temple , en voyant de près l’image des dieux , en écoutant un oracle ( Epist. 94). Suivant Thaïes, le monde était animé el jdein des dieux (Diog. Laert. , i , 27 ). L’in- terprétation que Cicéron donne de leur pensée n’est pas incontestable ; elle est entachée d’idolâtrie. [Wagner.)

Eamdnnquc rationem luei habent in agris. On com- prend peu con.ment la même raison fait placer les temples dans les villes, et les bois sacrés dans les campagnes : •. -ans doute pour que les habitants des campagnes comme ceux des villes aient a leur portée un lieu d’orai- son et de recueillement. Ces bois étaient de simples boca- ges : aussi , malsré Cicéron, il y en eut toujours dans les Ules ; c’étaient comme les jardins des temples.

Fortium bonorutnque dainos. Ceci est plus poéti- que que philosophique. Cette distinction des Ames immor- telles --t des funes divines D’est point réélit ;, ou n’est pas assez certaine pour être affirmée. Il y a dans cet ouvrage même des principes qui la combattent. Cicéron revient souvent a cette idée, qui ressemble a la doctrine du petit nombre des élus, mais qui n’a point l’appui des mêmes arguments ; et il est permis de n’y voir qu’une con- " -sion aux croyances de son temps, et une illusion du vainqueur deCatilina, qui espérait que le- sauveurs de la patrie seraient admis parmi les dieux indigr/cs. (Nat. des dieux, m, 2 * ; Devoirs , m, ô ; Républ., vi, 7 ; Lactance, i, 15,.

XI. EMOI ipsus in animis. Les temples de toutes ces vertus existaient en effet a Home [/fat. des Dieux, II, 23). Lactano- blâme l’approbation donnée par Cicéron a ce culte allégorique, qui lui parait propre à substituer l’adoration des vertus déesse a à l’amour des vertus pratiques. <■ C’est la vertu, dit-il , qu’il faut honorer, et non son image » (i, Turnèbe veut plai or ici une [phrase que Lactance rap- porte, et que l’on trouvera parmi les Fragments ; il j est question des statues de F kmour que l’on voyait dans li gymnases gr t évidemment a nette idée qu’elle se

rapporte ; mais placée an lieu indiqué par Turin lie , . Ile 6e lierait difficilement a ce qui précède, et donnerait lieu de supposer une lacune plus étendue.

Cylonio. Cylon, Athénien, vainqueur aux jeux olympi- que», s’était emparé, par l’ordre d’un oracle, de la cita-

delle. Assiégé par les Athéniens, et réduit à la famine, il parvint à s’évader avec son frère, el ses compagnons se ré- fugièrent en Suppliants au pied de l’autel qui était dansl’A- cropole ; ceux à qui la garde en fut confiée les séduisirent par de fausses assurances, et les immolèrent, ainsi que

quelques autres qui s’étaient retires près de l’autel des

Euménides Thucydide, i, 126). Pour expier ce crime, on lit venir de Crète Èpiménide, dix- ans avant la guerre Persi- que (Platon, Lois,  ; Diog. L., i, lio), ci. des autels furent

élevés a l’Affront et a l’Impudence. Il parait qu’Épiménide Consacra ces autels dans la même intention que le mi Tul- lus avait élevé des temples a la Pâleur et à la Peur, non pour les adorer, mais pour les apaiser et détourner leurs coups (liv. i, 27). La même observation doit s’appliquer aux autels de la lièvre et de la mauvaise Fortune (ul. des I)., m, 25).

XI. Vicepotœ. On trouve Vicepofa ou Yienpn/a, dans TiteLive, u,7,et la déesse Stata, dans Pestus. L’origine du titre Stator est connue (Tite Live, i, 12 ; Ovid., Fast., vi, v. 79 :>)- H >' parle aussi de celui àlnvictus (Ibid., v. 660).

Salu/is. 11 y avait à Rome des temples érigés au Salut, sur le Quirinal (ad AU., iv , i j l’lin., //. y. xxxv,4) ;à l’Honneur (Tite Live, xxvn , 25) ; au Secours (Varr., de Ling. lat., iv, lo ; Macr., Sat. i, 10) ; à la Victoire, à l’Es- pérance (Nat. des D., n, 23), etc.

Fortunaque sit vel hujusee, diei. Le temple de la For- tune de ce jour avait été dédié par Q. Catuhis, à l’époque de la guerre des Cimbres, en 6 ;>1 ; celui de la Fortune Hespicicns était auprès du temple de Jupiter vainqueur (Plut., Ouest. Rom.). Servius Tullius invoqua le premier, la Fortune du hasard , dont le temple, situé près du Tibre, fut réparé par Carvilius, pendant la guerre de Toscane (file Live, x, 46 ; Ovid., Fast., VI, v. 773). Le temple de la Fortune primigénie , déesse de la naissance, fut aussi vouépnr le même roi , et plus tard par P. Semproniiis , pen- dant la deuxième guerre Punique (Tiv., x.xxiv, ô.’t ; xliii , l3).L’épithètede Cornes, compagne, était aussi un surnom divin de la Fortune ; mais en cet endroit le texte est inter- rompu et peut-être altéré.

XII. Quumque Vesta... Quoique rien ne soit plus connu que le nom de Vesta et de ses prêtresses, on sait mal quelle était la nature et le culte de celte divinité : selon le plus grand nombre, elle était la déesse du l’eu, cl Cicéron l’ait dériver son nom du mot grec itrtia, qui signifie foyer (Nat. des P., n, 27) ; son autel était enfermé dans un sanctuaire impénétrable aux hommes, et un feu éternel y bridait, religieusement entretenu par les six vestales dont les anciens nous ont appris les devoirs et les privilèges (lit. Liv., i, 20).

Ad interpretanda alii prœdieJa vatum. Les mi- DlStres de la religion que Cicéron désigne ici sont proba- blement les quindécemvirs, ou gardiens des livres des pro- phètes, c’est-à-dire des célèbres livres Sibyllins, que dans les circonstances critiques, et pour les mesures importan- tes, ils étaient, .sur l’ordre du sénat, chargés deconsultei et d’interpréter, et qui passaient pour renfermer les desti- nées de l’empire romain. C’est ce qui explique les précau- tions que Cicéron conseille ici. C’est dans le même but qu’Auguste, étant pontife, lit brûler environ deux mille volumes de prédictions suspectes, et ne réserva que ces deux livres sacrés (Suét., Ocluv., 31).

Ai.io mr. Cette prérogative des augures n’était ab- solue que dans les comices par centuries, quoique Cicéron

l’étende ici tant aux comices qu’aux conseils, consilia, réunions d’une partie du peuple. Celui qui devait les pré- sider, accompagné d’un augure, prenait les auspices ; si