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NOTES DES TUSCULANES.

Pélops devint par là maître non-seulement d’Hippodamie, mais encore du royaume de Pise. Bouh.

Quid ? illum filium solis. Œéta, fils du Soleil, et roi de Colchos, avait été chassé de son royaume par les artifices de son frère Persès, roi de la Chersonèse Tauride ; mais il fut rétabli par sa fille Médée, suivant que le raconte Apollodore, tout à la fin du livre 1er de sa Bibliothèque. Bouh. — Les vers qui suivent sont tirés d’une tragédie d’Ennius, ou plutôt de Pacuvius, selon M. Leclerc.

XIII. Ego quum genui. Télamon parle ici de son fils Ajax, qui périt au fameux siége de Troie. Bouh. — Ces vers sont tirés du Télamon d’Ennius.

XIV. Itaque apud Euripidem. Nous avons perdu la tragédie d’Euripide d’où ces vers sont tirés. — Quamobrem omnes, quum secundœ res. Phormion de Térence, acte II, scène I.

XVII. Senex Zeno, islorum acutissïmus. Il y a eu plusieurs philosophes de ce nom ; mais celui-ci était de Sidon, de la secte d’Épicure, et contemporain de Cicéron. Bouh.

XVIII. Hiccine est ille Telamo.

 Est-ce là ce héros, si grand, si glorieux, Que l’éloge d’Alcide éleva jusqu’aux cieux ?

J’ai ajouté à l’original cette circonstance, pour mieux faire connaître ce qui avait donné tant de réputation à Télamon. Apollodore raconte que ce prince étant à la suite d’Hercule, quand il assiéga Troie, où régnait alors Laomédon, il fut le premier qui franchit les murs de cette ville. Hercule, qui n’y entra que le second, fut d’abord outré que Télamon lui eût enlevé cet honneur. Mais ensuite il loua hautement sa valeur, et lui donna pour récompense Hésione, fille de Laomédon. Bouh. — Ces vers sont tirés delà tragédie d’Ennius, dont un fragment est déjà rapporté au chapitre treizième.

Nec equidem habco, qnod intelligam. Le grec est rapporté par Diogène Laërte, x, C, et par Athénée, ni, p. 208.

XIX. Quemadmodum œgritudine privemus cum. C’est toujours Télamon, qui parle dans la tragédie d’Ennius. Bouh.

Ex altera parte ab eodem poeta. Ennius, dans sa tragédie d’Andromaque, où cette princesse invoquait l’ombre d’Hector, et le priait de venir au secours de son fils Astyanax, qu’on voulait faire mourir. Bouh.

Ab his cantoribus Euphorionis contemnitur. Euphorion de Chalcide était un poète célèbre, contemporain du grand Antiochus. Ses poésies amoureuses, ou pour mieux dire, lascives, dont il nous reste quelques-unes, lui avaient procuré beaucoup de partisans parmi les gens voluptueux. Ce fut pour cela sans doute que Tibère en faisait ses délices, au rapport de Suétone. Bouh.

XXI. De quo ipso quum aliud M. Catoni, aliud L. Lentulo. Le premier est le célèbre M. Porcius Caton, connu sous le nom de Censeur, parce qu’il porta cette dignité avec grand éclat. Le second est L. Cornélius Lentulus, qui avait été consul quelques années avant Caton. Celui-ci était toujours d’avis dans le sénat, qu’il fallait faire toutes sortes d’efforts pour détruire Carthage. Lenlulus au contraire soutenait, que si cette ville était détruite, les Romains qui n’auraient plus tant à craindre, tomberaient dans la mollesse, et que cela causerait la décadence de la république. Prédiction qui ne tarda pas beaucoup à se vérifier. Bouh.

XXII. Legimus librum Cli/omachi. Clitomaque était de Cartilage, et Carnéade de Cyrène.

XXIII. Quamobrem C. Fabricio tolerabilis eafuerit. C. Fabricius Luscinus, Romain célèbre, qui avait plusieurs fois été consul dans le cinquième siècle de la fondation de Rome, mourut cependant si pauvre, que sa fille fut dotée des deniers de la république. C’est lui qui disait que pour toute vaisselle d’argent, un général ne devait avoir (prune coupe et une salière. Bouh.

XXIV. Illud iwtenlissimi regis anapœstum. « On n’oublie pas ces beaux vers d’Agamemnon. » Le nom de ce roi n’est pas dans Cicéron ; mais on sait qu’Euripide lui a fait tenir ce langage au commencement de son Iphigénie en Aulide. Bouh.

XXV. Euripkleum cannen illud. Ces vers tirés d’une tragédie d’Euripide, qui était intitulée Hypsipyle, et que nous avons perdue, sont cités dans l’original par Stobée, Serm. 106, et par Plutarque, Consolât, ad Apoll. Ex quo ipsam œgritudinem. Phrase omise par Bouhier. « Chrysippe croit que le chagrin est nommé Xûit ?), parce qu’il est comme une espèce de dissolution, XOat ; t de l’homme tout entier. »

XXVI. Hinc ille Agamemno Homericus. Iliade, x, 15 ; « πολλὰς ἐϰ ϰεφαλῆς προθελύμνους ἕλϰετο χαίτας. » — Homerus de Bellerophonte. Iliade, iv, 201. — Bellérophon s’étant attiré le courroux des dieux pour avoir voulu témérairement pénétrer leurs mystères, tomba dans une si grande mélancolie, qu’il s’enfonça dans quelque désert de la Cilicie, où il ne voulut voir personne. Bouh.

XXVII. Ille Terentianus ipse se pœniens. Dans l’Heautontim. Act. i, sc. i, 95.

XXVIII. Simihi nunc tristis. Fragment d’une tragédie d’Euripide ; on le trouve en grec dans le traité de Galien, de Dogm. Hipp. et Plat. lib. iv, 7.

Philosophi summi. Cicéron se moque ici en passant des Stoïciens, qui ne reconnaissaient pour vrais sagesque ceux qui n’ignoraient rien ; en sorte qu’ils étaient obligés de se reconnaître tous pour des fous, nul d’entre eux ne pouvant se vanter de tout savoir. Bouh.

XXIX. Nec vero tanta prœditus sapientia. Fragment de Sophocle, cité par Stobée, et qui appartenait à une tragédie intitulée Αἴας Λοϰρός. Cicéron le traduit fort librement.

XXXI. Hic mihi afferunt mecliocrilates. Ceci s’adresse aux Péripatéticiens. Voyez la quatrième Tusculane, diap. 19.

Artemisia Ma Mausoli, Cariœ regis. On peut consulter Hérodote, vii, 99 ; Valère Maxime, iv, 6 ; Pline, xxxvi, 3 ; Strabon, xi v, 969 ; Aulu-Gelle, N. A. x, 18.

Promelheus, ille Æschyli. Prométhée enchaîné, v. 378. Οὖϰουν, Προμηθεῦ, τοῦτο γινώσϰεις…

XXXIV. Quod alio loco for tasse tractabimus. Tuscul. ch. 7 et suivants.


LIVRE QUATRIÈME.

I. Numam quoque regem Pythagoreum. Le règne de Numa commença l’an 40 de la fondation de Rome, de sorte qu’il précéda de deux siècles l’arrivée de Pythagore en Italie. Cependant, malgré l’anachronisme, il est clair que la plupart des Romains le croyaient disciple de Pythagore, puisque Ovide ne fait point difficulté de le dire dans les Métamorphoses, livre xv. D’Ol.

II. Id quidem etiam duodecim Tabulœ declarant. Il y a encore sur cette disposition de la loi des douze Tables un passage plus explicite de Cicéron, conservé par saint Augustin, de Civit. Dei, ii 9, et qui se trouve dans les fragments de la République, vi, 10.