Page:Cim - Nouvelles recreations litteraires et historiques.djvu/240

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Le malheureux compositeur avait pris une indication de jeu de scène pour un vers du livret. (Cf. le journal Le Radical, 4 janvier 1882, et mon ouvrage Le Livre, t. V, p. 401.)

Louise Colet (1808-1876), qui fut loin, bien loin, de posséder les admirables qualités de style de George Sand, et s’est proclamée sa rivale dans le cœur d’Alfred de Musset, a l’habitude et la forfanterie, chaque fois qu’elle vient à parler de poèmes perpétrés par elle ou par ses héroïnes, de nous prévenir que ces vers, quel qu’en soit le nombre, ont toujours été écrits «au courant de la plume », pondus « d’un seul jet » ; toujours ils s’échappent « tout à coup et sans le moindre effort » de son cœur et de son cerveau. (Cf. Ltti, p. 386, 394, etc. ; Librairie nouvelle, 1860.)

Nous avons vu une héroïne du romancier Ducray-Duminil jouir du même privilège, improviser tous les couplets qu’elle chante. (Cf. Récréations, p. 176.) Toutes ces rimes, d’ordinaire, ne valent pas plus qu’elles n’ont coûté, avons-nous déjà dit.

Louise Colet, qui avait une plastique remarquable, ne ménageait pas les éloges à ses formes sculpturales. « C’est dans les manches de ma robe qu’on a retrouvé les bras de la Vénus de Milo, » disait-elle plaisamment. (Cf. La Revue [ancienne Revue des Revues], 2 mars 1918, p. 551.)

L’infortunée Flora Tristan (1803-1844), qui fut plutôt une femme politique qu’une femme de lettres, écrit, dans un de ses livres : « Un misérable vend le secret de Maréquita comme il avait vendu son silence, au poids de l’or. »

Vendre le silence au poids de l’or ?

« On dit souvent qu’un secret est lourd à porter, observe très sensément à ce propos M. Jules-L. Puech (Revue socialiste, 15 février 1914, p. 146), et l’on sent parfois le poids du silence, mais le vendre au poids de l’or est une figure un peu risquée. »

Mme Camille Bias (1824-....), l’auteur de nombreux feuilletons populaires, nous déclare, dans l’un d’eux, Le Roi de Corse (Cf. Le Petit Journal, 8 avril 1874 ; — et Le Voleur, 17 avril 1874, p. 254), que « ces deux nobles cœurs se serrèrent la main et ne se parlèrent plus » ; — sans compter le revolver dont elle gratifie un personnage de ce même roman, « roman historique », et qui fait usage de cette arme en 1736, c’est-à-