Page:Cinq nô.djvu/115

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0 I M A T S U my Quand souftlera la brise d’Est, Envoyez·moi votre parfum, O fleurs de prunier ! Bien que n'ayant plus de maitre, N’oubliez pas le printemps. C'est ainsi qu’il chanta. Et voila que ce prunier-ci poussa en une nuit. [Michizane] en fut dans le plus grand étonnement. C’était un prunier qu'il avait planté lui—méme dans son jardin a la capitale et qu’il aimait entre tous; touché du sentiment de cette poésie, cet ° arbre était venu ici. C’est pour cela qu'on lui donna le nom de Prunier-Volant. Et quant au Pin que voici, il vint ici sur les traces du prunier; aussl l'a-t-on appelé le a Pin qui suit ». Plus tard, [Michlzane] monta sur la hauteur nommée Tempai pour y prier le dieu Brahma, ¢t fut élevé par lui au rang de Temman-Daijizai·Tenjin. Ayant été fait Daliizai par Brahma, il était certain qu’il retournerait un jour a la capitale. Par la suite, il arriva Quantité de prodiges. La seiziéme année Engl, devenu ldieu de] la foudre, il vint it la capitale, y accomplit des choses eifrayantes et détruisit ses calomniateurs. Dans la suite il y fut adoré sous le nom de Temma-Tenjin de Kitano. A cause de tout cela, on vénére ces deux arbres dans les chapelles de ses temples sous les noms de dleu du Pin qui suit et de dieu du Prunier·Rose. Toujours assis, il se tourne vers le waki, et reprend sur le ton du dialogue: En somme, comme je vous l'ai dit tout d’abord, je ne connais pas de détails bien partlculiers. Voila tout ce que j’ai entendu raconter. Mais je m'étonne de la ques- tion que vous m'avez posée tout in l'heure. `