Page:Cinq nô.djvu/135

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A T s U M 0 R I m tristesse, il reste un instant plongé dans ses rejlexions . ec Tandis qu'en avant, en arriere, on luttait, on succom- or bait, on faisait partout des prises, a lcbi-no-tani or K umagai lui—me`me a fait écbapper un ennemi qu’il a venait de terrasser, et quelqu’autre l’a pris! Que cela e soit dit de moi et que cela passe a mes descendants, e’est a la perte a jamais de la reputation de qui porte l’arc et or les jtécbes. » ll est absorbé dans cette pensée. ll dit alors : on Par quelque moyen que ce fzit, j'aurais an voulu vous sauver. Mais a terre tout est occupé par les on Genji (‘),· il vous est tout a fait impossible d'éebapper. as Naoqane priera de tout son pouvoir pour votre salut. A a l’ombre des brins d'berbe de votre tombe vous en sereq a témoin. _/amais je ne négligerai ce devoir. » ll dit, et fermant les yeux, les dents serrées, et laissant couler ses larmes, il lui trancbe la téte. Ce fut une chose ajreuse, il n’est pas besoin de le dire. er Atsumori n'a pas craint la mort, son coeur ne s’est point abaissé. Bien que dans un age tendre, il s’est élevé uu-dessus de l’ordinaire. Les bommes des Heike, jusqu’ au moment ou ils étaient frappés, ne perdaient rien de la délieatesse de leurs sentiments. Ce seigneur [Atsumori], pensant que, meme dans ce camp de guerre, pendant ses loisirs, il pourrait en jouer, portait enveloppée dans un fourreau de brocart délicatement parfumé et passe dans les attaches de son armure, une flute de bambou de C bine de coloration gracieuse. En l'apercevant, K umagai s’etrie : as Hélas! ces derniers jours, et ee matin encore, c dans le fort le son des instruments s' est fait entendre; (*) Genji, et plus bas, Heike, expressions si¤o·jap0naises designant respectlvement les partisans des Minamoto et ceux des Tairn.