Page:Cinq nô.djvu/58

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m INTRODUCTION Mais c’est evidemment dans la danse surtout que se manifeste et se realise la on beaute de la forme »; c’est li son domaine propre. . La danse occupe dans le ne une place trop conside- rable pour que, sans entrer dans des détails techniques qui nous entraineraient trop loin, nous n’en disions pas quelques mots. On la nomme mai, et ce nom indique deje qu’il ne faut pas l’assimiler in la danse vulgaire, odori, ou s’ebat la joie populaire et ou se tremousse l’élegance des geisba, si interessante et meme artistique que celle-ci puisse devenir. Le mai consiste surtout en une sorte de promenade aux multiples detours, parcou- rant la scene et allant parfois jusqu’au pont, aux gestes generalement mesurés et sobres, meme lorsqu’ils s'ani- ment; il en est de tres lents, qui se sauvent malaisément de la monotonie et d’un certain ennui; il en est de rapides, heurtes, bondissants, danses d’esprits ou de dragons, danse du lion, etc. Ils sont, en general, it cinq reprises ou, mieux, in cinq phrases (godan), sauf les danses de {sure, qui n’en com- portent que trois (sandan); il arrive pourtant qu’on les abrege et qu’on reduise it trois phrases des danses qui, régulierement, devraient en compter cinq. Chaque _ phrase se compose de quelques allees et venues caracte- I risees par des gestes et des attitudes qui varient de i l’une a l’autre et ne se reproduisent pas identiques au cours de la meme danse. Aucune ne siexécute sans accessoire: quelquefois, c’est la tige de bambou des folles (‘), le gobei des pretresses, le sabre des guerriers; l') On donnait ce nom de · folles · (monogurui) A des sortes de mendiames. courant les chemins et subsistant de la gene- rosite du public qu’e11es s’eEor<;aient d’amuser par des chants, L