Page:Cinq nô.djvu/76

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w INTRODUCTION chant grégorien; mais aucune clef, aucune portée n’en a iamais livré le secret ni rendu la lecture possible sans le secours d'un maitre. Les utai-bon ne donnent pas le texte des intermédes; d’une maniére générale, ils ne donnent pas non plus celui des roles de kyégen qui sont mélés intimement in certaines pieces; les répliques de ces acteurs, quelle que soit leur importance, sont indiquées simplement par l’expression sbilmjiha, ec ceci et cela », ou encore, notamment dans les livres de l’école Kongo, par serifu ari, as ici il y a du parlé ». On n'y trotive non plus aucune indication de mise en scene, ni meme de liste de per- sonnages. Chaque école a naturellement ses editions spéciales, offrant entre elles d'assez nombreuses variantes de texte, généralement légéres et ne portant guére que sur les passages parlés. Elles diiférent aussi par le nombre de volumes dont elles se composent. L'édition de Hosho en a 42, celle de Kwanze 41; Kongo et Kita ont tous deux 40 volumes; Komparu n’en a que 30. Les textes ne furent imprimés qu’a une époque relati- vement récente, au commencement du xvu° siécle, alors que la tradition des diiiérentes écoles y avait déja intro- duit des variantes au milieu desquelles il ne nous reste aucun moyen de retrouver le texte primitif. Vers le milieu du xvm° siécle, le quinziéme des Kwanze, Motoakira, s’inspirant de quelques indications dont la tradition de la famille faisait remonter l’origine a Seami Motokiyo, revit le texte de toutes les piéces du répertoire, et sous prétexte de les ramener a leur état originaire, y introduisit d'importantes corrections qui les modifiérent sensiblement. C'est ce qu’on appelle, du nom de l'ére pendant laquelle cette tentative fut faite, la L. `