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Page:Cinq nô.djvu/79

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- INTRODUCTION 7I d’un vers ou d’un hémistiche, car elle est régullerement de cinq syllabes. Le mot-appui, d’un emploi extrémement fréquent dans fancienne poésie — il abonde dans le Manydsbri — perdit peu a peu de sa faveur; et au xv° siecle il n’en restait en usage qu’un nombre assez restreint. Q.? L' ¢ introduction »,jo, est une courte proposition sans rapport direct avec l'objet ni le sens réels de l poésie ou elle intervient, et n’ayant d’autre but que de pre- parer, d’amener l’apparition d’un mot important, soit ° qu’elle le qualifie, soit qu’elle l'évoque par assonance, soit qu’elle le présente en un jeu de mots, hmydgen, dont il va étre question plus loin. Une poésie de l’Ise manogatari en fournit un exemple classique : l Kage fukaba, Quand souftle le vent, Okilsu sbiramami De la mer les vagues blanchissantes Tatsuta-yama S’élévent; la montagne Tatsuta, Ycba ni wa kimi ga Pendant la nuit mon seigneur Hitori yukunm. Tout seul va donc la franchir. Les deux premiers vers ne servent qu’a as introduire » le nom de la montagne Tatsuta, au moyen d’un jeu de mots sur tatsu, ¢s’élever », qui forme Ia premiere partie de ce nom. Par certain coté, l'introduction se rapproche du mot- appui; elle en differe en ce qu’elle n’a rien de fixe ni de stéréotypé, et qu’elle est toujours plus développée que lui; elle est normalement de deux et méme de trois vers, I3 ou 1_7 syllabes. ¢.€