Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/108

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Cet affreux petit nota ne nous inquiétait guère : il avait donné satisfaction à beaucoup de nos collègues et nous espérions bien qu’on ne le remettrait pas de sitôt en discussion. L’essentiel pour nous était de gagner cette bataille des loyers.

Le décret fut adopté à l’unanimité, aux cris de : Vive la Commune !

Entre deux et trois heures du matin, Dereure et moi, nous regagnâmes la Butte, bras dessus, bras dessous, heureux de pouvoir dire aux camarades qu’on n’aurait pas fait un 18 Mars pour rien, et qu’en attendant mieux, nous allions remettre quittance de trois termes aux citoyens de Montmartre !


XII
LA CONSCRIPTION


C’est égal, bien que les membres de la Commune, dès leur première séance, eussent rendu trois bons décrets, les débats auxquels donna lieu la question des loyers faisaient prévoir qu’ils parlementeraient beaucoup dans la suite.

Et, en effet, ce furent les longues discussions, les atermoiements, les hésitations, qui encouragèrent l’audace des Versaillais et des mouchards à leur solde qui conspiraient en plein Paris. Les mêmes causes engendrèrent aussi les dissensions qui éclatèrent entre eux et firent que, par la suite,