nobles et roturiers, qui veulent le maintien des armées permanentes, bien moins pour le salut de la patrie que pour mitrailler le peuple, il y a trop longtemps qu’ils font faire cette besogne criminelle par leurs victimes. Il serait temps qu’ils eussent le courage de la faire eux-mêmes.
Et c’est pour ces raisons que les scélérats de la Commune ont aboli la conscription.
Que j’en aurais à dire si je me laissais aller à écrire tout le mal que je pense de cette institution aux apparences philanthropiques ! de cette boite-à-usure où les besogneux sont volés comme dans un bois ! Quelle forêt de Bondy que ce grand bazar situé rue Paradis, par ironie, sans doute, où sont entassées et mangées aux vers les nippes des pauvres gens rongés eux-mêmes par le mal de misère !
Quelle bienfaisance à la Rothschild et à la Léon Say que ce truc de prêter trois ou quatre francs, aux intérêts de 12 ou 15 %, sur des objets qui ont coûté vingt ou vingt-cinq francs ! Et ce qu’il y a de plus scandaleux, c’est que cette spéculation infâme s’exerce sur les sans-le-sou au moment même où ils sont le plus malheureux, au moment même où ils en sont réduits à engager des vête-