Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/117

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Je l’avoue, à ma honte, je me souciais peu des difficultés financières.

Dereure et moi, nous avions pour habitude, et c’était notre devoir, de nous inspirer, non seulement de l’opinion des bons citoyens qui composaient les différents comités formés dans le XVIIIe, et siégeant à la mairie, mais aussi des sentiments, des réclamations et des besoins de cette population de Montmartre qui donnait tant de preuves d’abnégation et de dévouement.

Il nous était venu de toutes parts que le décret suspendant la vente des objets déposés au Mont-de-Piété était considéré comme nul, en ce sens que ça ne mettait pas de vêtements sur le dos aux femmes et aux enfants des soldats de la Commune.

Nous communiquâmes ces plaintes absolument légitimes à nos collègues Theisz et Vermorel et nous décidâmes d’agir en conséquence et dans le plus bref délai.

Les jours s’écoulant et les occupations multiples de nos collègues nous ayant empêchés de nous réunir pour examiner les mesures qu’il conviendrait de prendre, le 25 avril, avant l’ouverture de la séance, j’avisai le citoyen Avrial et le priai de rédiger immédiatement une proposition tendant à la remise pure et simple des objets engagés au Mont-de-Piété, de la déposer sur le bureau du président et d’en réclamer l’urgence.

Le citoyen Avrial rédigea de suite son projet et nous le soumit. Je présentai quelques observations, mais il parait que j’exigeais trop et l’on me fit remarquer que c’était le moyen de ne rien