Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/121

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pensait ; qu’il ne leur était guère possible de s’enrichir au delà de l’intérêt légal, etc., etc. Puis, de sa voix à dominer le tonnerre, il foudroya en ces termes le citoyen J.-B. Clément… qu’on mettra un jour dans l’obligation de couper en morceaux des femmes et des petits enfants pour prouver qu’il n’est pas aussi sentimentaliste qu’on veut bien le dire :

— Je suis, pour ma part, tonna le citoyen Longuet, absolument hostile à cette politique d’entraînement, dont le représentant le plus ardent dans cette discussion a été le citoyen J.-B. Clément ; à cette politique qui déjà vous a fait bâcler le décret sur les loyers en quelques heures. (Et moi qui trouvais qu’on l’avait encore beaucoup trop discuté !) Je suis hostile à cet idéalisme, ce sentimentalisme fraternitaire qui, dans un mouvement d’enthousiasme, vous fait voter des mesures qui devraient être non retardées, mais mûries. N’avons-nous pas tous dit que, sous le régime d’une Commune indépendante, Paris verrait enfin ses intérêts de tout ordre satisfaits après enquête, après débats contradictoires ? »

Oh ! il y en avait aussi, des débats contradictoires, et de rudes, aux avant-postes et dans les forts, entre les fédérés et les Versaillais, et nos pauvres camarades n’avaient pas toujours le dessus. Je trouvais que c’était déjà bien assez de ces débats contradictoires-là, sans que nous en eussions encore à l’Hôtel-de-Ville, surtout lorsqu’il ne s’agissait que de décréter une restitution si simple et si légitime. Et, dans ce cas, je ferai toujours bon