les intérêts de 4 à 500,000 ventrus seulement et que vous sacrifiez peut-être plus de 20 millions de crève-de-faim ! Il n’y a pas, les chiffres sont là, lisez vous-même.
— Oh ! je sais !
— Et, tenez, continua l’Intrépide, qui était tenace et qui avait bien raison de l’être, pendant que vous parlottez et que vous hésitez à donner un bon coup de balai dans toutes ces cassines à usure, comme le Mont-de-Piété et autres, voyez un peu comment les scélérats de Versailles traitent nos camarades. C’est l’Officiel du 20 avril. Écoutez-moi ça :
L’Union démocratique, de Nantes, raconte en ces termes le passage des prisonniers de la garde nationale parisienne en gare de Nantes :
« Deux trains sont passés hier pour Redon, venant de Versailles, remplis d’environ 2,000 hommes.
Ils étaient entassés pêle-mêle dans des wagons de marchandises dont toutes les issues étaient condamnées. Quelques-uns seulement ont pu être aperçus par les personnes présentes sur leur passage. Leurs vêtements étaient en lambeaux.
Cette nouvelle transportation se dirigeait sur Belle-Île, cette casemate isolée au milieu de l’Océan, où, il y a quelques années, le Corse, de sinistre mémoire, envoyait, lui aussi, ceux qu’on appelle, par habitude réactionnaire, des « insurgés… »
— Eh bien, qu’en dites-vous ?
— Mais je sais tout cela.
— Eh bien, alors ?