Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/133

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ticles à dégager, il faudrait de dix mois à un an pour les rendre aux intéressés.

Or, à un an de là, des milliers de communeux avaient passé par les conseils de guerre, par le plateau de Satory ; les uns avaient été condamnés à la déportation, les autres au bagne, et 35,000, au moins, avaient été fusillés.

Le citoyen Dereure demande que les livres soient compris dans le décret.

Un de nos collègues, qui avait sans doute les romans en horreur, ajoute : « Les livres de science seulement. »

Le citoyen Parisel fait remarquer que « si l’on descend à 20 francs, après avoir proposé le chiffre de 50 francs, il faudra que les raisons en soient bien motivées au public. »

Je me demande ce que ce bon public en aurait pensé ?

Parisel propose en outre que la mesure soit étendue aux outils, machines à coudre, dont le prêt dépasserait même 50 francs.

Tout à coup le citoyen Urbain, plaidant en faveur d’un article dont on semblait ignorer l’existence, demande qu’un objet précieux, que l’anneau de mariage ne soit pas oublié non plus.

Les interruptions que cette proposition soulève semblent témoigner du peu de respect de l’assemblée à l’endroit de ce doux emblème des liens conjugaux.

Le citoyen Lefrançais déclare qu’il n’en est pas partisan, attendu que l’anneau de mariage lui parait une fantaisie sentimentale et catholique.