Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/181

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dais-je, il n’y a pas péril en la demeure. J’espère bien que nous ne laisserons pas les huissiers envoyer du papier timbré et opérer des saisies. Il ne manquerait plus que cela, par exemple ! Je vous préviens que si on s’en avise à Montmartre, Dereure et moi, nous sommes bien décidés à saisir ceux qui saisiront. Faisons tous de même dans nos arrondissements.

— Ça n’est pas une solution, objectaient mes collègues.

— C’est la seule possible en ce moment, ajoutais-je.

— Cependant, nous avons bien fait un décret sur les loyers ?

— Oui, mais ce décret est identique à la solution que je propose pour les échéances.

Et, comme j’étais tenace aussi, moi, mes collègues m’abandonnaient à mon malheureux sort en disant : Ce pauvre J.-B., nous n’en ferons jamais rien !

Les législateurs qui siégeaient à Versailles avaient, comme on le sait, tranché cette grosse question à l’aide d’une petite loi, pas commode du tout, qui avait soulevé les critiques de toute la presse et une indignation générale dans le monde des affaires.

La loi versaillaise était aussi scélérate que l’Assemblée qui l’avait votée.

Qu’on en juge ; elle inspira au rapporteur de la Commission d’enquête officielle la réflexion suivante : « La loi sur les échéances fournit à Paris un