Page:Clément - La Revanche des communeux.djvu/183

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tache à cette question, il va de soi que je ne vais guère satisfaire ces honorables protestés, et qu’ils auront une singulière opinion de la Commune.

Mais ces messieurs entrèrent et, ma foi ! comme ils avaient pris un petit air agressif qui ne me permettait plus la reculade, sous aucun prétexte, je les fis asseoir, et celui d’entre eux qu’ils avaient désigné sans doute pour être leur orateur, commença en ces termes :

— Monsieur !…

— Dites citoyen, interrompit sa suite.

— Oh ! ça ne fait rien, allez, continuez.

— Citoyen…, reprit-il un peu interloqué, citoyen, nous venons vous demander si la Commune va laisser les commerçants de Paris dans la situation où l’Assemblée de Versailles les a mis avec sa loi sur les échéances ?

— Citoyen, dit son voisin, un cafetier je crois, qui ressemblait à Jules Ferry, en plus honnête cependant, c’est bien assez d’avoir compromis notre honneur national sans encore discréditer l’honneur du commerce parisien !

— C’est cela ! c’est une honte ! ajouta un troisième.

— C’est plus que cela ! c’est la banqueroute sur toute la ligne ! exclama un quatrième en se frappant la poitrine.

— Citoyens, hasardai-je, je suis, quant à moi, très heureux de vous voir dans cette bonne disposition d’esprit. Ce que vous me dites des gredins de Versailles, qui voulaient tous vous faire mettre