Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/11

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— Étrange, fis-je, très étrange…

— Très étrange, en effet. Cette énigme m’intéresse au plus haut point.

— C’est-à-dire que vous allez partir en campagne pour la déchiffrer.

— Vous l’avez dit, homme perspicace ! Je pars ce soir.

— Pour ?…

— Pour Evan.

— Faut-il vous accompagner ?

— Inutile de vous déranger pour l’instant, mon ami. Je présume que votre présence ne sera nécessaire que plus tard. Je vous écrirai.

Sur ce, mon ami me serra la main, prit son chapeau et partit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quinze jours s’étaient écoulés déjà, lorsque je reçus le télégramme suivant :

« Mon cher Darcy. Vous attends demain Hôtel de la Gare. Sagan. »

Le lendemain, j’arrivais à Evan à 11 heures du matin. Je traversais la place de la gare, lorsqu’un inconnu à longue barbe noire, très élégamment vêtu, vint à moi.

— Monsieur Gaston Darcy, je pense, fit-il en me saluant très courtoisement.

— En effet, fis-je, étonné de rencontrer dès mon arrivée à Evan quelqu’un qui me connaissait.

— J’ai eu l’avantage, à Paris, d’être admis dans votre intimité, continua l’inconnu, et je suis heureux de vous rencontrer ici.

Et l’étranger se mit à me parler de faits