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Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/22

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rentra dans la salle qu’il venait de quitter. Il éteignit la lumière.

À ce moment, Sagan me saisit vivement par le bras et m’attira derrière une tenture.

Il était temps. Un instant après, une ombre humaine passait devant nous.

L’étranger traversa la chambre où nous étions cachés. Il ouvrit une porte et disparut.

Sagan me prit par la main et m’entraîna silencieusement dans l’ombre. Sans bruit, il ouvrit et referma les portes. Quelques minutes après nous étions au dehors.

— Nous n’avons pas de temps à perdre, me dit le détective. Nous allons prévenir la police d’Evan et, si possible, faire arrêter l’homme avant le lever du jour…

Chemin faisant, mon ami me parla :

— Je ne m’étais point trompé, dit-il. Il y avait deux hommes dans le jeune Albert Lelong : l’homme honnête que nous connaissions et l’homme inconscient que nous ignorions, et qui agit sous l’action d’une volonté plus puissante que la sienne. Nous venons d’assister à une scène de magnétisme édifiante, qui nous révèle le secret du crime mystérieux d’Evan.

— Pensez-vous, demandai-je, que le vieillard que nous avons vu est le meurtrier de la pauvre Mary Law ?

— Tout le fait présumer. Nous avons affaire à un homme adroit et puissant, qui s’est servi de la science hypnotique pour réaliser ses obscurs desseins. Qui est-il ? Que veut-il ? Nous le saurons bientôt, sans doute.