Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/45

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— Pourquoi pas ? Tout est possible, dans ce domaine des choses impossibles.

— Non, mon cher Darcy. Les esprits ne sont pas capables de soulever des choses matérielles. Repoussons toutes les thèses contraires à la logique et à la réalité et… attendons.

— Attendre que M. Bulck soit frappé à son tour ? m’écriai-je.

À ce moment, un policier vint quérir mon ami, qui me serra la main et sortit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Deux mortelles journées s’étaient écoulées depuis les événements étranges que je viens de conter.

Nous étions samedi soir. La nuit où M. Bulck devait être frappé à son tour allait commencer… Comme il l’avait fait deux jours auparavant, Sagan prit toutes les précautions nécessaires. Il inspecta la chambre à coucher et plaça un policier à chaque porte. Puis il demanda à M. Bulck l’autorisation de se tenir avec moi dans sa propre chambre à coucher durant toute la nuit qui allait s’écouler. M. Bulck accepta avec joie et empressement la proposition de mon ami. Il se retira un instant dans son cabinet de toilette et reparut en costume de nuit. Sur l’invitation de mon ami, il se mit au lit.

Quant à Sagan, il s’assit à une table, la tête tournée vers le lit, afin que rien de ce qui allait se passer ne pût lui échapper.

Je m’assis en face de lui et nous attendîmes, silencieux.

Une heure s’écoula ainsi. Vaincu par la fatigue, notre hôte venait de s’endormir : nous entendions son ronflement sonore et régulier.

— Cette fois, si l’assassin paraît, il ne