Noire » a été, vous le savez, une association de malfaiteurs, une espèce de société secrète dont faisaient partie des voleurs et des assassins. Dans le cas qui nous occupe, le meurtrier a profité du mauvais renom dont jouissait cette société pour chercher à introduire du mystérieux dans l’affaire, déjà si étrange. Mais je me suis renseigné et j’ai cherché. Encore une fois, la « Main Noire » n’a rien à voir dans tout ceci. Je vous ai dit aussi qu’il fallait rejeter toute hypothèse de pratique magnétique.
— Mais le fameux homme mystérieux, le magnétiseur ?…
— Le magnétiseur est parvenu, il est vrai, à suggestionner le jeune Lelong ; mais ici, je vous le répète, aucun sujet n’a été magnétisé ; je m’en suis assuré.
— Alors ?…
— Alors, attendez l’explication toute naturelle d’un fait naturel.
— Une dernière question : croyez-vous que l’homme mystérieux soit mêlé à ces nouveaux crimes ?
— J’en suis certain ; mais ici ses pouvoirs ne sont pas entrés en jeu, il n’a pas agi comme magnétiseur.
À ce moment, un policier vint avertir mon ami qu’un inconnu demandait à le voir.
— Faites entrer, dit Sagan.
Une minute après, un ouvrier se présentait à mon ami et s’entretenait quelques instants avec lui. C’était un serrurier d’élite, que le détective avait fait venir de Paris, comme il me le dit dans la suite.
— Suivez-moi, dit Sagan.
Nous montâmes jusqu’à la mansarde.