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Page:Clar - Les Jacques, 1923.djvu/116

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LES JACQUES

fication par le bûcher, selon la doctrine d’Inquisition, ce brasier me suffit dont je vous offre une part.

— Je ne saurais en dédaigner la chaleur, car il vente ce soir à bise forcenée. On ne dirait point que nous sommes aux premiers jours de mai. Je ne vois point le sourire d’Alyse, qu’avez-vous fait de votre fille, Philippe ?

À cette demande, Philippe de Haume répondit :

— Alyse doit venir avec dame et messire de Blérancourt chez qui elle dîna.

— J’ai fait la rencontre de Conrad, dit frère Loys.

Du regard, maître Nicole et Philippe de Haume l’interrogèrent. Le moine secoua la tête.

— C’est en place publique que je le trouvai, mais je dois demain avoir sa visite à l’Hostellerie des Trois rois mages.

— Où le cœur empli de navrance de ne pouvoir l’amener céans, vous avez dû laisser Douce au Pas ? plaisanta Philippe de Haume.

— Riez tant que vous en aurez plaisir, païen, riposta frère Loys. Et votre ange, que devient-il ?

— Il va, il va, bientôt il étendra ses ailes au-dessus de la cathédrale et sa trompette clamera vers tous que Philippe de Haume le mit ainsi, pour qu’il fût le premier à rassembler les âmes appelées au jugement dernier.

— Orgueilleux ! gronda frère Loys.

Philippe de Haume allait répondre lorsqu’entra,

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