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Page:Clar - Les Jacques, 1923.djvu/33

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LES JACQUES

— Le motif en eût été suffisant, déclara le prieur en se levant. Dieu vous garde du péché de vanité coupable, frère Loys. C’est le vœu le plus cher avec lequel nous vous quittons.

Frère Loys salua sans répondre et d’un pas rapide, guetté, il le savait, par maintes présences invisibles, il quitta l’abbaye. Douce au Pas tendit vers son maître sa bonne tête affectueuse et, sans qu’il l’eût pressée, partit à vive allure, heureuse peut-être, elle aussi, d’échapper à l’ombre de l’abbaye qui, sous le soleil pâle, s’allongeait sur le sol.

Tout en trottant, et songeant à ce duel dont il sortait vainqueur, frère Loys se demandait :

— Que veulent-ils et que savent-ils ? Surtout, que savent-ils ?

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