Page:Claretie - A. Dumas fils, 1882.djvu/39

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domestique et au besoin un ou deux commissionnaires et je ne me remets au travail que quand mon œil est satisfait par une disposition nouvelle. C’est une manie, mais c’est aussi un repos. »

Il est évident qu’une œuvre d’art peut inspirer un chef-d’œuvre dans un art différent et que ces milieux artistiques sont favorables à toute création. Dumas s’entoure ainsi d’œuvres artistiques admirables. Au seuil de son logis, rit le cher visage de bon Titan d’Alexandre Dumas père. C’est le buste de Chapu. Les admirables marbres de Carpeaux d’après Mme Dumas et Dumas, les toiles de Vollon, les paysages argentés de Corot, les couchers de soleil de Jules Dupré, les fulgurances de Delacroix, les aquarelles et les toiles de Meissonier, les clairs intérieurs et les chairs nacrées de Tassaert, les Millet, les Troyon, les Barye courent sur les murs ou sur les consoles. Il y a là une impression de musée. Peu de bibelots ; mais, au contraire, des œuvres hors de pair. Sur le bureau où Dumas écrit, une profusion de plumes d’oie, d’un jaune d’or, dans une sorte de vase d’argent. Pour presse-papier la main, la loyale et forte main de