Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/28

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Bref, Antonia était revenue d’une humeur massacrante.

— Cet imbécile de Lafertrille ! Cette intrigante de Stella ! Et cet autre empoté qui ne disait rien !

L’empoté, c’était le régisseur.

— Ah ! il est propre, Bouddha ! Avec ça qu’il le joue bien, Lafertrille ! Il n’est pas plus Bouddha que toi !

C’était à moi qu’elle parlait, Antonia, et en présence du Bouddha doré, « qui était peut-être le vrai Dieu ! »

— Lafertrille est, en tout cas, moins Bouddha que celui-ci ! dis-je en essayant de rire.

Je n’aimais pas beaucoup ce Lafertrille. Un instinct. Si Antonia en voulait à la grande Stella, Lafertrille, bourreau des cœurs, y était peut-être bien pour quelque chose. Je ne l’ai jamais su. Passons. Toujours est-il que lorsque j’eus