Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

minée, le pauvre Bouddha, que je vais emporter, je ne sais où, dans ma vie de garnison… Si tu le veux, mon Bouddha, il est à toi, tu sais ? Il a toujours sa tache de sang à l’oreille, sang du petit turco ou du petit Chinois ! Et après tout, çà et là des bibelots ou des Bouddhas tachés de sang, c’est peut-être tout ce que nous aurons rapporté de la terre de Chine ! Allons, Roger, viens-tu à l’Hippodrome ?

Le turco s’était levé, regardant toujours le boulevard du haut du balcon du cercle.

— Allons à l’Hippodrome, dit l’officier d’artillerie.

Puis sérieusement, de sa voix jeune, habituée au commandement :

— Mon cher, veux-tu que je te dise ? Tu n’as peut-être rapporté de là-bas qu’un bibelot de bric-à-brac, mais quand je vous regardais, l’autre jour, à Long-