honneur. Loubet est éloquent, Loubet plaidera pour Louise. Si Louise est acquittée, Mme de Pontarlier peut garder le silence.
Louise Loubet est condamnée à mort.
Une vieille femme, dévouée à Louise et inspirée par l’avocat Loubet, n’hésite pas alors. Elle donne à Mme de Pontarlier un toxique, et au seuil de la mort, la marquise avoue publiquement son crime involontaire :
« Louise Loubet est innocente !… C’est moi, c’est moi !… Mon Dieu, pardon ! »
— Morte ! s’écrie son père, le président d’Entragues.
Et Loubet, tout bas, au président : « Morte pour tous ! Vivante encore pour vous ! Elle n’est qu’endormie d’un sommeil qui ressemble à la mort ! Elle se réveillera !
— Elle se réveillera, répond le président à demi-voix, dans un cloître, asile de la pénitence et du repentir ! »
M. Labiche se plaît parfois à redire aujourd’hui, avec son fin sourire, cette phrase à effet qui terminait son drame d’autrefois. Il n’y avait rien épargné des truismes obligés, et l’avocat Loubet rentrait en scène en s’écriant : Sauvée, merci, mon Dieu ! Mais, en vérité,