Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/153

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l’affaire du drapeau arraché. Oh ! c’était un chef pour tout de bon, le capitaine Deberle. On ne badinait pas avec lui ! Les Italiens allaient s’en apercevoir ! S’ils avaient fait le coup, aussi sûr qu’il y a un dimanche au bout de la semaine, il exigerait des excuses.

Pour cela, sans doute, Deberle avait choisi quatre autres soldats, voulant les joindre au petit Basque : des témoins que les camarades enviaient, regrettant de n’être point de la partie. Aller avec le capitaine, tous l’eussent désiré ardemment. Et du haut de la crête ils le suivaient des yeux, le regardant marcher, le bâton recourbé à la main, à côté d’Orthegaray, en tête de ses hommes, d’un pas alerte. Car Deberle allait, droit devant lui, résolument, sentant le prix de cette petite expédition, tenant à montrer par lui-