Page:Claretie - La Frontière, 1894.djvu/158

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— C’est par là que j’ai attaqué le pic !

Il montrait un sentier contournant le mont neigeux dont on apercevait le sommet éclatant, dans le bleu, très haut.

— Allons, dit Deberle.

Les six hommes alors montèrent, s’appuyant aux bâtons ferrés.

— Combien de temps, Orthegaray, jusqu’au sommet ?

— Une heure et demie, mon capitaine.

— Ce n’est pas une affaire !…

Ils marchaient ainsi depuis une demi-heure environ lorsque Deberle s’arrêta, voulant regarder le paysage vraiment admirable, la succession des montagnes, Alpes italiennes ou françaises qui s’étageaient avec des tons clairs d’aquarelles, des blancs intenses, des roses tendres, des mauves exquis. De loin, les monts aux