dessus du gouffre, Orthegaray jeta un cri :
— Capitaine ! Voyez, capitaine ! Deberle marchait devant le soldat. Il se retourna à ce cri et regarda au fond de la crevasse, ses yeux suivant le geste d’Orthegaray. Tournés vers la brèche, les chasseurs alpins regardaient aussi.
— Là !… là, capitaine, dit le petit Basque. Le drapeau ! Il est là, le drapeau !
Deberle, en effet, l’apercevait, en bas, très loin, mais très visible sur un névé dont la blancheur en faisait ressortir les couleurs vives. Le vent l’avait déchiqueté ; la chute, de là-haut jusqu’à ce gouffre, en avait brisé la hampe de sapin. Mais c’était lui, le drapeau improvisé par la compagnie et planté par Orthegaray sur le sommet de la Valetta.
— Vous voyez bien que le seul