Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plice, armés jusqu’aux dents, s’en vont vers le saule creux, se jettent sur une ombre qu’ils aperçoivent, — et qui doit être Patrick, — et l’égorgent.

« Ah ! monsieur Pat, dit l’honnête Chris, vous ne voulez pas boire avec les Anglais… Tiens entends-tu c’est Chris qui t’éventre ! »

Quant à Cockermouth, il essuie son épée et rentre dans la salle du banquet. Il cherche alors Déborah des yeux, ne l’aperçoit pas, s’inquiète. On court aux appartements. — « Mon Commodore, dit Chris, je ne trouve pas Mademoiselle ! »

Vous devinez que ce n’est point Patrick, mais Déborah qu’ils ont assassinée. Patrick la voit ainsi baignée dans son sang, la remet sur pieds, et la reconduit jusqu’au château. Ils conviennent qu’il s’enfuira et qu’elle le suivra dès que ses blessures seront guéries. « Mais, dit-elle, comment te retrouverai-je à Paris ? » — Ce Patrick est rusé ! — « Il faut avoir recours à un expédient, mais lequel ? (C’est lui qui parle.) Sur la façade du Louvre qui regarde la Seine,