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Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/26

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ACTE I.


Scène I.

La scène est dans une chambre magnifique avec une alcôve cachée par des rideaux, aussitôt que cette décoration a succédé à celle du prologue, on voit descendre l’Aurore précédée par deux heures, et l’on entend un concert de voix et d’instruments.

LES HEURES CHANTENT.

Voici la brillante Déesse,
Qui vient nous annoncer la naissance du jour.
Princesse un jeune cœur tout enflammé d’amour,
Peut-il avoir tant de paresse ?
La grand maître des Dieux presse votre réveil ;
Il languit en secret d’un amoureux martyre.
Le repos vous sied mal quand Jupiter soupire,
Et l’amour est un Dieu plus doux que le sommeil.

L’AURORE.

Belles heures allez éveiller la Princesse ;
La douceur de vos chants peut moins que sa paresse.
Montrez-lui promptement ce spectacle nouveau.