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Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/38

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LE ROI.

Madame il faudra donc employer mon pouvoir.

LA REINE.

Je saurai l’obliger à faire son devoir.

ALCMÉON.

Ah ! Madame, ah ! Seigneur, sans forcer ma Princesse,
Laissez-la disposer de toute sa tendresse :
Mes maux sont trop cruels pour les pouvoir guérir :
C’est assez de l’aimer, l’adorer, et mourir.

LE ROI.

Prince défaites-vous de ce respect frivole ;
La Princesse est à vous, je tiendrai ma parole.
Vous, voyez votre fille, et faites-lui savoir,
Qu’elle doit s’expliquer ou craindre mon pouvoir.


Scène V.

LA REINE, DIRCÉ.
LA REINE.

Tu vois l’ordre du Roi, Dircé par ton adresse
Découvre promptement l’amant de ta Maîtresse ;
Ou plutôt ouvre-moi cet important secret ;
Ma fille l’aura mis dans un sein si discret ;
Il n’en faut pas douter.

DIRCÉ.

Ah ! De grâce, Madame,
Ne me demandez pas le secret de sa flamme ;
Ce secret révélé me coûterait le jour.
L’ordre qui me défend d’expliquer cet amour,