Aller au contenu

Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène IX.

JUPITER, sous l’habit de Minerve, LE ROI, LA REINE, SÉMÉLÉ, ALCMÉON, Suite.
JUPITER dans les airs.

Roi de Thèbes en vain en faveur de ta fille,
J’ai pressé le grand Jupiter ;
Ce Dieu ne veut plus m’écouter,
Pour l’intérêt de ta famille :
Ta désobéissance irrite son courroux.
Roi, Reine, Prince, allez, retirez-vous,
Dérobez la Princesse à ce triste Hyménée :
C’est trop peu que le trône il lui faut des Autels ;
La hauteur de sa destinée
La rend inaccessible aux soupirs des mortels.

LE ROI.

Déesse, j’obéis, toute ma résistance
Ne saurait plus tenir contre votre présence :
Vous pouvez tout sur nous, et votre seule voix
Fais rompre sans remords la parole des Rois.

JUPITER.

Sortez donc de ces lieux qu’un chacun se retire.
Vous Princesse arrêtez, j’ai beaucoup à vous dire.

Jupiter descend sur le Théâtre.
ALCMÉON à Sémélé.

Les Dieux ont secondé votre injuste rigueur
Cruelle, ils doivent seuls achever mon malheur,