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Page:Claude Boyer - Porus ou la Générosité d’Alexandre, 1648.djvu/68

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Scène III.

ALEXANDRE, PERDICCAS, ARSACIDE, ORAXÈNE, CLAIRANCE.
ALEXANDRE.

Partout des assassins à ma table à mon lit.
Viens-tu pour m’achever ? Il chancelle ; il pâlit ;
Qu’on voit bien dans ses yeux les horreurs de son crime,
Plus il veut le cacher plus sa fureur s’exprime,
Amener son complice Oronte. Fiers destins
Livrez-vous Alexandre à ces noirs assassins ?
Mais où m’emporte ici cette fureur extrême ?
Pardonnez-moi, grands Dieux, cet imprudent blasphème ;
Si formant contre vous des soupçons mal fondés
J’ose vous attaquer quand vous me défendez.
Je vous dois mille autels et mille sacrifices.
Vous m’avez découvert le traître et ses complices ;
Vous avez empêché leurs efforts inhumains ;
Et vos rares bontés m’arrachent de leurs mains.
Traître tu venais donc.