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Page:Claude Boyer - Porus ou la Générosité d’Alexandre, 1648.djvu/92

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CLAIRANCE, à Oraxène.

Ainsi de ma prison je vous suis obligée.

ORAXENE.

Mais vous n’en n’êtes pas ma sour trop affligée.

ARGIRE.

Achève.

CLARICE.

Cependant par l’absence du Roi
Tout le camp se remplit de tristesse et d’effroi.
Jusques aux plus zélés tout le monde en murmure,
Quelques séditieux passent jusqu’à l’in jure :
Et gagnés par Attale ils portent les soldats
À demander au Roi qui ne les quitte pas.
Faisons, dit-il, un Roi qui nous puisse défendre,
Et qui sachant fléchir ou combattre Alexandre,
Après tant de périls et des travaux soufferts
Nous rende à nos enfants, et nous sauve des fers.
Ces mots volants partout excitent leur furie ;
Araspe s’opposant à la mutinerie
Percé de mille coups tombe ; et par son malheur
De vos meilleurs sujets ralentit la chaleur.
Voyant que résister c’est croître le tumulte :
Ils cèdent, et d’abord on s’assemble, on consulte :