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ment qu’on commença cette année à y vivre cléricalement et que M. le curé de Rethel y travaille avec un profit considérable ; mais que M. Dozet, grand-vicaire de servant à propos de l’autorité du Prélat fit paroître un zèle particulier pour la réforme du clergé et pour le rétablissement de ce beau séminaire que le Cardinal de Lorraine avoit fondé à son retour du Concile de Trente.

[p. 288] Le séjour que Mr Bourdoise fit à Reims en 1625 quoyque court ne laissa pas d’avoir son utilité car il fut cause que plusieurs personnes de ce diocèse eurent rapport à St-Nicolas et Mr Dozet, chanoine, Chancelier et Grand-Vicaire de Reims ayant conservé depuis ce tems-là une grande liaison avec le serviteur de Dieu voulut au commencement de cette année 1632 sçavoir plus particulièrement ce qui se passoit à St-Nicolas afin (dit-il) que « Monseigneur en ayant connoissance, fasse icy quelque chose de semblable pour la décharge de sa conscience et le salut des âmes dont il est chargé ». Il écrivit pour cela une lettre très obligeante à un particulier de la Communauté qui y fit réponse au nom de Mr Bourdoise qui la vit et la corrigea de sa main. C’est un abrégé du Règlement et des Conventions des Prêtres de St-Nicolas […] M. Dozet en fut si édifié qu’il put pour y attirer Mr Bourdoise dans le dessein qu’il avoit de le charger du soin du séminaire et des Missions qu’on vouloit établir dans le diocèse ; mais la Communauté n’étoit pas en état de soutenir une entreprise si considérable.

b)

Le parrain du Serviteur de Dieu, Mathieu Beuvelet, disciple de Bourdoise en relation avec Reims et l’œuvre des séminaires. D’après Claude Leleu, Histoire de Laon, ms. inédit, AD Aisne (Laon), ms.551, t. II, pp. 677-692.

Claude Leleu signe L’Eleu ce qui se traduirait aujourd’hui par L’Élu.[1] Son Histoire de Laon s’arrête avant l’arrivée des Frères des écoles chrétiennes dans la ville c’est-à-dire avant 1682/1683[2]. Les sources utilisées au sujet de Mathieu Beuvelet sont indiquées : Mémoires de la Communauté de S. Nicolas du Chardonnet et de la famille Beuvelet.[3] Ces souvenirs de contemporains, complétés par la consultation, sur place, de documents authentiques, permettent à l’auteur d’être plus exact que nombre de biographes plus tardifs.[4]

  1. AD Aisne (Laon), ms. 551 t. II p. 799.
  2. Y. Poutet, t. I, p. 670.
  3. AD Aisne (Laon), ms. 551, t. II, p. 692.
  4. Joseph Grandet, Les saints prêtres français au XVIIe siècle, édité par G. Letourneau, Paris, 1897, Deuxième série, pp. 254-256. Grandet, prêtre de Saint-Sulpice et supérieur du séminaire d’Angers au xviie siècle était un contemporain. Il ignorait — et son éditeur également — les dates exactes de la naissance et du décès de Beu-