Page:Claudel - Connaissance de l’est larousse 1920.djvu/121

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et qui commande ; ce n’est point le cuivre qui mène en chantant les armées, c’est l’élévation de la voix bestiale, et la horde ou le troupeau s’assemblent confusément à son bruit. Mais nous sommes seuls ; et ce n’est pour rien de vivant que le Mongol corne à l’intersection solennelle de ces routes.

Quand nous regagnons notre bateau, c’est presque la nuit, au couchant tout l’horizon des nuages a l’air d’être teint en bleu, et sur la terre obscure les champs de colzas éclatent comme des coups de lumière.