Page:Claudel - Connaissance de l’est larousse 1920.djvu/176

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transmission, afférente, comme ils disent, ici, là efférente ; prêts indifféremment à télégraphier un bruit, un choc, ou l’ordre de l’esprit intérieur. L’appareil assure l’épanouissement, l’expansion à tout le corps de l’onde cérébrale, constante comme le pouls. La sensation n’est point un phénomène passif ; c’est un état spécial d’activité. Je le compare à une corde en vibration sur laquelle la note est formée par la juste position du doigt. Par la sensation, je constate le fait, et je contrôle, par le mouvement, l’acte. Mais la vibration est constante.

Et cette vue nous permet d’avancer plus loin notre investigation. Toute vibration implique un foyer, comme tout cercle un centre. La source de la vibration nerveuse réside dans la cervelle, qui remplit, séparée de tous les autres organes, la cavité entière du crâne hermétique. La règle d’analogie indiquée à la première ligne défend d’y voir autre chose que l’agent de réception, de transformation et comme de digestion de la commotion initiale. On peut imaginer que ce rôle est spécialement dévolu à la matière périphérique, que le substrat blanc forme comme un agent d’amplification et de composition, et enfin que les organes compliqués de la base sont autant d’ateliers de mise en œuvre, le tableau de distribution, les claviers et les compteurs, les appareils de commutation et de réglage.