dégager eux-mêmes la lumière. Une porte fait sur notre droite un trou rond.
Une cour. Il y a encore là un temple.
C’est une salle ténébreuse d’où s’exhale une odeur de terre. Elle est garnie d’idoles, qui, des trois côtés de la pièce disposées sur deux files, brandissent des épées, des luths, des roses et des branches de corail : on nous dit que ce sont « les Années de la Vie humaine ». Tandis que je cherche à reconnaître la vingt-septième, je suis resté le dernier, et, avant de partir, j’ai l’idée de regarder dans le recoin qui se trouve de l’autre côté de la porte. Un démon brun à quatre paires de bras, la face convulsée par la rage, s’y tient caché comme un assassin.
En marche ! Les rues deviennent de plus en plus misérables, nous longeons de hautes palissades de bambous, et, enfin, franchissant la porte du Sud, nous tournons vers l’Est. Le chemin suit la base de la haute muraille crénelée. À l’autre main se creuse la profonde tranchée d’un arroyo. Nous voyons, au fond, les sampans éclairés par le feu des marmites : un peuple d’ombres y grouille, pareil aux mânes infernaux.
Et c’est sans doute cette rive lamentable qui formait le terme obscurément proposé à notre exploration, car nous revenons sur nos pas.