en demi-cercle notre classe et la première division de la seconde ; je confie les dessus à Anaïs, les secondes à Marie Belhomme (infortunées secondes !) Et je chanterai les deux parties à la fois, c’est-à-dire que je changerai vite quand je sentirai faiblir un côté. Allez-y ! une mesure pour rien : Une, deux, trois :
Dans ce doux asile
Les sages sont couronnés,
Venez !
Aux plaisirs tranquilles
Ces lieux charmants sont destinés…
Veine ! Ce vieux normalien racorni rythme la musique de Rameau avec sa tête (à contre mesure d’ailleurs), et paraît enchanté. Toujours l’histoire du compositeur Orphée apprivoisant les bêtes !
— C’est bien chanté. De qui est-ce ? De Gounod, je crois ?
(Pourquoi prononce-t-il Gounode ?)
— Oui, Monsieur (Ne le contrarions pas).
— Il me semblait bien. C’est un fort joli chœur.
(Joli chœur toi-même !)
En entendant cette attribution inattendue d’un air de Rameau à l’auteur de Faust, Mlle Sergent se pince les lèvres pour ne pas rire. Quant au Blanchot, rasséréné, il lâche quelques paroles aimables, et s’en va, après nous avoir dicté — la flèche du Parthe ! — ce canevas de composition française :