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claudine à l’école

va pas du tout, il faut absolument que je questionne Aimée aujourd’hui. Je ne pense guère au problème à transcrire :

« … Un ouvrier plante des piquets pour faire une palissade. Il les enfonce à une distance telle les uns des autres que le seau de goudron dans lequel il trempe l’extrémité inférieure jusqu’à une hauteur de trente centimètres se trouve vide au bout de trois heures. Étant donné que la quantité de goudron qui reste attachée au piquet égale dix centimètres cubes, que le seau est un cylindre de 0 m. 15 de rayon à la base et de 0 m. 75 de hauteur, plein aux 3/4, que l’ouvrier trempe quarante piquets par heure et se repose huit minutes environ dans le même temps, quel est le nombre des piquets, et quelle est la surface de la propriété, qui a la forme d’un carré parfait ? Dire également quel serait le nombre de piquets nécessaire si on les plantait distants de dix centimètres de plus. Dire aussi le prix de revient de cette opération dans les deux cas, si les piquets valent 3 fr. le cent, et si l’ouvrier est payé 0,50 de l’heure. »

Faudrait-il pas, aussi, dire si l’ouvrier est heureux en ménage ? Oh ! quelle est l’imagination malsaine, le cerveau dépravé où germent ces problèmes révoltants dont on nous torture ? Je les exècre ! Et les ouvriers qui se coalisent pour compliquer la somme de travail dont ils sont capables, qui se divisent en deux escouades dont l’une dépense 1/3 de force de plus que l’autre, tandis