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les forces armées.

1813 en Silésie et en Saxe. Cette campagne ne présente pas de mouvements de longue durée, mais elle se distingue par une quantité de marches et de contremarches dans toutes les directions. Le corps de York faisait partie de l’armée de Blücher et ouvrit les opérations le 16 août avec 40 000 hommes. Huit semaines plus tard, après la bataille de Leipzig, il n’en comptait plus que 12 000. Or, d’après les meilleurs écrivains ce corps ne laissa que 12 000 hommes sur le terrain dans les combats de Goldberg, de Lœwenberg et de Wartenbourg et dans les batailles de la Katzbach et de Mœckern. Ses pertes, en dehors du feu, montèrent donc en huit semaines à 16 000 hommes, soit aux deux cinquièmes de son effectif primitif.

On voit qu’il faut d’avance s’attendre à une grande destruction de ses propres forces lorsque l’on veut faire une guerre très mouvementée. On doit donc baser son plan sur ces pertes probables, et organiser, avant tout, le service des renforts destinés à les remplacer.