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Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, III.djvu/155

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le plan de guerre.

ment la marche de l’action. Quant à décider s’il est plus favorable à l’obtention du but final d’assiéger immédiatement, de bloquer ou simplement d’observer une place forte, cela dépend des circonstances. En tout cas il ne faut négliger une place forte ou se borner uniquement à la surveiller que lorsqu’elle n’est pas en situation de compromettre sérieusement la continuation de la marche en avant. Quand on n’a rien à craindre à ce propos et qu’on dispose encore d’assez d’espace pour développer toutes ses forces, il vaut mieux ne procéder aux sièges qu’après avoir entièrement terminé le mouvement offensif. Il faut donc bien prendre garde ici de se laisser entraîner à négliger ce qui a le plus d’importance en cédant à la tentation de mettre promptement en sûreté ce dont on s’est déjà emparé. Il est vrai qu’en procédant ainsi on semble remettre immédiatement au jeu ce que l’on a déjà gagné.....[1]

2o Grâce aux procédés auxquels on a recours aujourd’hui pour assurer les subsistances des troupes en campagne, les magasins sont plus nécessaires en station qu’en marche. Tant que l’offensive progresse, les approvisionnements enlevés à l’ennemi compensent la pauvreté des provinces que l’on traverse.

3o On peut fortifier les villes et les positions sans y employer les troupes ; on n’a donc aucun motif d’immobiliser l’armée à ce propos.

4o Que gagne-t-on à se refaire et à se reposer dans des quartiers d’hiver ou de repos, quand l’adversaire en fait autant de son côté ?

5o L’adversaire a autant, si ce n’est même plus d’avantages que nous à attendre de nouvelles forces. Il est certain, en outre, qu’un État peut à peu de chose

  1. La phrase est inachevée dans le texte allemand.