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le plan de guerre.

plifie les opérations et les soustrait à l’influence du hasard.


D’après le second principe, il faut apporter la plus grande promptitude dans les opérations.

Toute perte de temps, tout détour inutile entraîne une déperdition de forces et constitue par conséquent une faute stratégique.

Il importe cependant avant tout de ne pas oublier que la surprise fait la force de l’offensive, que l’inattendu et la continuité de son action sont ses véritables armes, et qu’en négligeant d’y recourir elle ne peut que difficilement renverser son adversaire.

La théorie rejette donc comme inutile toute discussion sur l’opportunité de telle ou telle direction, et se borne à prescrire de marcher droit au but.

Si le lecteur se rappelle ce que nous avons dit de l’objet de l’attaque stratégique au chapitre III de l’offensive et de l’influence du temps au chapitre IV du présent livre, nous avons tout lieu de croire qu’il accorde déjà la même importance que nous à ce grand principe.

Bonaparte n’en a jamais suivi d’autre. Il a toujours choisi de préférence les grandes routes d’armée à armée et de capitale à capitale.


Déterminons maintenant en quoi doit consister l’action principale, à laquelle nous avons dit qu’il convenait de tout ramener et dont l’exécution doit être aussi rapide que directe.

Au chapitre IV de ce livre, nous avons fait l’exposition générale des procédés auxquels on peut recourir pour renverser l’adversaire. Si nombreux que soient ces procédés, ils débutent du moins tous de la même manière. Dans chacun d’eux, en effet, on cherche à