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Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, III.djvu/23

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l’offensive.

inanimées sont plus ou moins considérables selon l’emplacement et les conditions éventuelles de ses dépôts d’approvisionnements. C’est là, d’ailleurs, un sujet qui, de nos jours, a beaucoup perdu de son importance.

3o Le troisième avantage croît nécessairement avec la marche en avant et ne prend même d’influence réelle que lorsque l’on a déjà derrière soi le quart ou, mieux encore, le tiers du territoire de l’adversaire. Il faut, en outre, tenir compte à ce propos de la valeur spéciale des provinces envahies au point de vue de la guerre.

4o Le quatrième avantage augmente également avec la marche en avant.

Il est une remarque très importante qu’il convient de faire au sujet de ces deux derniers avantages. C’est que l’influence qu’ils exercent sur les forces armées opposées ne se fait sentir en général que très lentement et après un long détour, et que, par suite, il faut bien prendre garde de compromettre sa situation pour les obtenir.

5o Le cinquième avantage n’entre pareillement en ligne de compte que lorsque l’on s’est déjà assez avancé sur le territoire ennemi pour en pouvoir séparer quelques provinces qui dépérissent bientôt dans leur isolement.

6o et 7o Quant aux deux derniers avantages, il est pour le moins vraisemblable que la marche en avant ne peut que les favoriser. C’est là, d’ailleurs, une question sur laquelle nous reviendrons dans la suite.


Passons maintenant à l’étude de la nature des causes d’affaiblissement que nous avons signalées dans la marche en avant.

1o Le nombre des sièges, des investissements et des blocus des places fortes augmente la plupart du temps avec la marche en avant, et l’action directe de l’attaque