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Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, IV.djvu/13

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iii

examiné, approfondi et traité sous toutes ses faces, et qu’il use et abuse de la facilité que donne la langue allemande de multiplier les phrases incidentes et d’allonger les périodes, en y faisant entrer une quantité d’idées différentes pour peu que ces idées aient quelque rapport entre elles, on comprendra l’extrême difficulté que l’on éprouve, sinon à saisir sa pensée, — ce qui parfois même est le cas, — du moins à la rendre dans une langue étrangère sans la paraphraser absolument, c’est-à-dire sans lui enlever en partie la forme qu’il lui a donnée et son originalité propre.

L’auteur, d’ailleurs, avait le pressentiment que ses compatriotes eux-mêmes auraient peine à s’assimiler sa théorie de la grande guerre, s’il venait à mourir avant de l’avoir remaniée, car, dans une note écrite par lui vers la fin de sa vie et que l’on a pris soin de placer comme préface en tête de ses œuvres, on relève les phrases suivantes :

« Le manuscrit sur la conduite de la guerre, que l’on trouvera après ma mort, ne contient, dans sa forme actuelle, que les pierres d’assise sur lesquelles je me proposais d’édifier une théorie de la grande guerre..... Sauf