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Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, IV.djvu/159

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de la théorie de la guerre.

3o Les phénomènes exceptionnels de l’atmosphère, tels que le froid intense, les fortes gelées, les pluies diluviennes, etc., etc., etc.


Des modifications que ces circonstances introduisent naissent de nouveaux moyens.


Lorsqu’elle base sur l’une de ces circonstances le résultat qu’elle veut obtenir d’un combat, la stratégie donne à ce combat une signification particulière, et lui assigne un but particulier. Or, en tant qu’il n’est pas celui qui doit directement conduire à la paix, ce but est secondaire et transitoire, et, comme tel, il constitue lui-même un moyen, si bien que, dans la stratégie, et quelle que soit la diversité de leurs significations, les résultats des combats, ou victoires, peuvent tous être considérés comme des moyens. C’est ainsi que la conquête d’une position constitue un moyen stratégique basé sur l’appui du terrain. La conception, cependant, va plus loin et ne se limite pas aux combats isolément considérés, c’est-à-dire visant chacun un but particulier, mais il convient également de regarder comme des combinaisons stratégiques toutes les combinaisons d’un nombre quelconque de combats, dont l’action vise un résultat unique commun. Une campagne d’hiver, par exemple, est une combinaison stratégique basée sur des considérations atmosphériques.

Il ne reste donc plus comme buts, dans la stratégie, que les objets dont on peut regarder la possession comme devant conduire directement à la paix.

C’est en raison des rapports qu’ils ont entre eux et d’après la nature de leurs effets, que la théorie doit procéder à l’étude des buts et des moyens dans la stratégie.