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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/285

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de verges s’étoit changée en un feu qui me dévoroit & qui me faiſoit ſerrer & frotter les cuiſſes, ſans pouvoir diſſiper l’ardeur de certain endroit où s’étoient concentrés, je crois, tous les eſprits vitaux de mon corps.

Mon compagnon, qui liſoit dans mes yeux la criſe où j’étois, & qui n’ignoroit pas les ſuites de la flagellation, eut pitié de moi. Il tira la table, déboutonna ſa culotte, & tâcha de provoquer ſon cruel priape ; mais le vilain inſtrument ne voulut pas céder à nos inſtances : il fallut donc en venir aux verges, dont j’uſai de bon cœur, & dont je vis bientôt les effets, par la croiſſance de l’allumelle de mon homme, qui, profitant du moment heureux, me plaça ſur le banc, & commença à jouer au trou-madame. Mes pauvres feſſes ne pouvant ſouffrir la dureté du banc, ſur lequel Mr. Barville me clouoit, je dus me lever, pour me placer la tête ſur une chaiſe & le cul en