Page:Cleland - Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir, 1914.djvu/122

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and found, no more than a half-penny a stick ! (Un demi-penny le bâton, les griotes ; rondes et saines, un demi-penny le bâton seulement !)

Un paquet de jonc sur le dos, le rempailleur criait : Old chairs to mend ; any old chairs to mend ? (Vieilles chaises à réparer, avez-vous des vieilles chaises à réparer ?)

Pendant les mois en R, on vendait dans des brouettes les bonnes huîtres de Colchester, de Wainfleet, de Melton : Oysters, o ! Fine Wainfleet oysters ! (Des huîtres, oh ! de belles huîtres de Wainfleet !)

Les fraises se vendaient dans de petits paniers longs : Nice strawberries, or hautboys ! (Les belles fraises, les grosses fraises !)

Les oiseaux chanteurs, le linot, l’alouette accompagnaient de leurs trilles leur marchand qui chantait : Buy my singing, singing birds ! (Achetez-moi les oiseaux chanteurs, les oiseaux chanteurs !)

Il y avait aussi un marchand de boules de bois (la nature et l’utilité de sa marchandise m’échappent), qui s’en allait par les rues en faisant des jeux de mots dans le genre du suivant : My old soul, will you buy a bowl, ? Cela rime en anglais, mais non plus en français : Ma vieille âme, voulez-vous m’acheter une boule ?

Le tonnelier criait : Any work for the cooper ? (Avez vous de l’ouvrage pour le tonnelier ?)

Un des métiers les plus fatigants et les moins lucratifs était celui qui consistait à errer le jour et même le soir en criant : Buy a fire-stone, cheeks for you stoves ! (Achetez une pierre de foyer, des briques pour vos fourneaux.)

Des pêcheurs parcouraient les rues avec des poissons, flondes ou carrelets dans un panier sur la tête en chantant : Buy my flounders, live flounders ! (Achetez-moi des flondes, des flondes vives !)